"Quand j’étais petite, j’imaginais ma vie à vingt ans. J’irais à la fac à New York, je partagerais une petite chambre avec une coloc râleuse, et mon copain m’appellerait “chérie”. Je viens d’avoir vingt ans. Je vais à la fac à Tokyo, je partage une grande maison avec six colocs géniaux, et ma copine m’appelle “ma petite otarie”. Alors oui, je suis peut-être pas très forte en imagination de vie. Mais tu sais quoi ? C’est pas grave. La vie, c’est comme une blague. C’est plus rigolo quand t’as pas deviné la fin."

Il y a une chose qu’il faut savoir sur moi : J’abandonne rarement mes lectures, parce que je suis une impatiente, que j’ai envie que tout arrive tout de suite et que certains romans prennent le temps de se mettre en place. Donc je continue parce que souvent je suis agréablement surprise ! Mais là, je n’ai pas pu.

D’abord, parce que J’ai égaré la Lune est un tome 2. Chose qui n’est indiqué nulle part ni sur ce livre, ni sur sa promotion. Alors autant vous dire, qu’à chaque page où l’auteur fait référence à quelque chose qui s’est passé dans le tome précédent ou a une personne qu’on ne connaît pas et qu’on ne connaîtra pas dans ce tome, je me suis sentie perdue et un peu énervée. Je déteste ne pas comprendre, vraiment. Alors quand on me parle d’un blog secret ou d’une peluche spéciale sans m’expliquer pourquoi parce que c’était dans le tome 1 alors que je ne savais pas qu’il y avait un tome 1, ça m’agace. Donc j’ai fait une sorte de blocage durant ma lecture, je refermais le livre à chaque sous-entendu sur le tome précédent. Autant vous dire, que je n’avançais pas vite.

Après, il y a aussi cet effet de mode sur le Japon. Je ne sais pas si c’est moi qui affabule, mais mon cercle d’amis est en adoration devant le Japon en ce moment, à vouloir y aller, à en parler, à s’envoyer des photos et blablabla… Du coup, ça m’a fait le même effet que lorsqu’on me parle d’un livre qui fait un buzz d’enfer, j’écoute mais je n’imprime pas, parce qu’il y a un trop plein. Tokyo par ci, Japon par-là, etc, j’ai fait une overdose. Alors oui, c’est indiqué dans le résumé, donc ce second point est totalement de ma faute, je vous l’accorde.

Enfin, je n’ai pas du tout accroché à la plume d’Erwan Ji. Ce besoin constant de glisser des mots en anglais dans sa narration m’a rendu dingue. Alors oui, je sais que l’héroïne est bilingue, elle le dit d’ailleurs très souvent, qu’elle pense en anglais et en français, et peut être que dans la réalité les personnes parlant deux langues le font aussi ! Mais, à lire, c’est incroyablement ennuyeux. Ça donne un côté pompeux, assez m’as-tu vu de « Moi je sais parler anglais et je te le montre ». Alors oui, l’héroïne est drôle, j’aime beaucoup sa relation avec Aiden qui avait énormément de potentiel, mais l’écriture ne passe pas. Peut-être que je retournerai vers ce livre, un autre jour, mais pour le moment, ce n’est pas quelque chose dont j’ai envie. Je n’apprécie pas ma lecture et c’est bien dommage.

En bref : de l’avis général, il s’agit d’un roman feel-good, qui pourra vous faire du bien, parce que l’humour est bien présent et que les personnages semblent intéressants ! Mais, je suis passée totalement à côté. Déjà à cause de ce blocage d’une suite non annoncée, de tout l’effet de mode fait sur le Japon en ce moment mais aussi à cause de la plume de l’auteur qui ne m’a pas convenu. Donc je pense que ce dernier trouvera son public, mais que je n’en fais pas partie. 

NOTE : abandon 

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