éditeur : Milan éditions
date de parution : 7 mars 2018
416 pages
prix : 16.90 €
titre VO : Julia vanishes
Julia a le pouvoir de devenir invisible ou plus exactement elle est capable de reculer en un point de l'espace où la majorité des gens ne peuvent plus la voir. Dans un pays où toutes les formes de magie sont sévèrement punies, elle a choisi d'utiliser son don pour voler et espionner. Elle reçoit ainsi pour mission de s'infiltrer dans la maison de madame Och pour épier ses locataires.
Les ombres de Julia est un roman qui m’avait intrigué pour son résumé et ce titre si énigmatique : La fille de la noyée. Un titre qui, au fil des révélations, prendra tout son sens, mais je n’en dirais pas un mot ! Et ce résumé, une sombre histoire de sorcière, de pouvoir caché et de tromperie m’a tout de suite fasciné ! Je n’avais qu’une envie : Me jeter sur ce roman.
Par contre, contrairement à la grande majorité des personnes ayant lu ce livre, je ne l’ai pas apprécié en tant qu’objet… Autant les dorures attirent l’œil, autant les finitions ont laissées à désirer, j’ai beaucoup de mal avec le personnage central dont la tête ressort assez étrangement… En plus, cette sorte de « triptyque » comme les anciennes peintures chrétiennes m’a mis assez mal à l’aise… Mais, ce ne sont que mes goûts !
Et finalement, ce roman est à l’image de sa couverture, il a de bons côté mais ne me convaincs pas tout à fait…
D’abord, j’ai apprécié le personnage principal qu’est Julia, sa force de caractère, sa moralité douteuse, ses remords, ses questionnements… C’est un personnage complet et complexe que j’ai adoré voir évoluer ! Mais plus encore, son don m’a fasciné, quelle aubaine pour une espionne de pouvoir être invisible et c’est exploité à merveille par l’auteure. Pour les personnages secondaires, je suis très intriguée par Dek et Esmée qui promettent de révéler par mal de secrets dans les prochains tomes. Les autres n’ont pas été assez développés pour que je m’en fasse une idée bien précise.
Les personnages sont donc un point fort de ce roman, ce qui ne l’est pas du tout, c’est son rythme. Le début est atrocement lent… Comme c’est de la fantasy, je m’y étais préparée, mais étrangement, la lenteur n’est pas dû aux innombrables descriptions inhérentes au genre, puisque ces dernières brillent par leur absence ! J’ai cruellement manqué de détail sur l’univers dans lequel évolué Julia, on sait très peu de chose sur le système « monarchique » en place, sur la religion, sur l’origine de cette chasse aux sorcières et même sur le passé de notre héroïne. Pire, j’ai eu énormément de difficultés à imaginer les lieux, y compris le manoir où travaille Julia pendant les ¾ du roman à cause de ce manque d’information.
Alors que l’histoire est finalement pleine de rebondissements, il va arriver d’innombrables choses à notre héroïne durant sa mission et même après. Sauf que ces péripéties se déroulent dans le dernier quart du roman et sont donc trop peu développées. Ainsi, j’ai découvert une intrigue qui s’est complexifiée et qui a rapidement gagné en profondeur et en possibilités mais beaucoup trop tard pour moi.
En bref: c’est un premier tome qui présente une histoire originale mais qui prends trop de temps à se mettre en place et ne développe pas assez son univers pour permettre au lecteur de s’y sentir happé. Je lirais la suite avec plaisir puisque le dernier quart du roman révèle une intrigue complexe et innovante qui m’a donné l’eau à la bouche et que j’ai beaucoup apprécié les personnages, cependant, je prie pour que l’auteure passe à la vitesse supérieur !
NOTE : 6 / 10
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