éditeur : Fleuve éditions
Date de parution : 7 février 2019
480 pages
prix :19.90 €
Catherine Renon n'a plus vu son mari François depuis des jours et ne semble pas s'en émouvoir. Dans ce coin d'Auvergne où les rumeurs blessent et tuent, pas question de prêter le flanc à la calomnie. Et surtout pas à sa belle-mère, veuve solitaire qui voue à son fils un culte tout en démesure.
Virginie Sevran et Pierre Biolet, du SRPJ de Clermont-Ferrand, ont été appelés pour constater la présence d'un corps démembré et en partie brûlé au Col des Goules.
C'est la première enquête de Virginie depuis qu'elle a quitté le 36, quai des Orfèvres pour la province, à la stupéfaction de ses proches. Quant à Pierre, il observe sa nouvelle coéquipière d'un œil à la fois bienveillant et inquiet. Qu'est-elle venue chercher ?
Quand l'enquête met un nom sur ce corps, celui de François Renon, les questions les plus folles surgissent, avec une seule certitude : tous les meurtriers possibles de ce fils de bonne famille sont autant de facettes d'une victime annoncée.
Avec ce huis clos provincial où les faux-semblants ont de beaux jours devant eux, Cécile Cabanac signe un premier polar chabrolien hautement maîtrisé.
C'est un roman que je qualifierai de « rural », en effet, l'action se
déroule dans une petite ville aux alentours de Clermont-Ferrand, dans ce
qu'on pourrait appeler la France profonde.
Nous faisons connaissance avec notre héroïne Virginie
Sevran, capitaine de police, récemment mutée, à sa demande et à la
surprise générale de ses
collègues, à Clermont-Ferrand depuis le 36, Quai des Orfèvres...
Dès son arrivée, elle est confrontée, avec son nouveau coéquipier Pierre
Biolet à une enquête difficile : le corps d’un homme sans tête ni
membres vient d’être retrouvé. Compte tenu des
circonstances, la victime va être difficile à identifier.
Dans le même temps, nous faisons la connaissance de Catherine Renon qui
constate en rentrant chez elle que son mari a disparu : ses affaires
personnelles ne sont plus là, sa voiture non
plus... Or, elle ne s'en inquiète pas du tout, mais au contraire en
ressent un profond soulagement, ce dernier alcoolique et infidèle lui
faisant mener une vie infernale. Elle décide donc de ne pas signaler sa
disparition à la gendarmerie.
L'intrigue est bien ficelée. Nous découvrons au
passage l’univers de la petite bourgeoisie bien pensante
des petites villes. Les rebondissements qui surviennent en cours
d'enquête nous gardent bien accrochés.
Il est difficile de deviner qui est le coupable, des suspects
potentiels se croisent tout au long de l’histoire. Jusqu’au dénouement
inattendu.
Ce récit, extrêmement bien écrit, nous emporte dans cette histoire avec
brio. C'est un roman particulier et j'ai pris plaisir à le parcourir
dans cette ambiance si particulière du monde
provincial...
En bref : Roman surprenant et extrêmement bien écrit. Une histoire
originale et haletante qui nous amène dans l'ambiance bien particulière
du monde provincial. Le capitaine de police Virginie
Sevranse trouve confrontée à une enquête
qui s'avère difficile : le corps d'un homme sans tête, ni membres vient
d'être découvert...Cette héroïne est très sympathique, (d'ailleurs on
aimerait bien la retrouver dans d'autres aventures..)
et les rebondissements et les faux-semblants de ce récit en font un
ouvrage bien agréable à lire...
NOTE : 8/10
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