Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de « l'homme-oiseau », afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger. Qui du maître ou de l'esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l'île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

Epoustouflant ! Gros coup de cœur pour ce roman. Le Dieu Oiseau est juste un roman de pure folie.

Faolan est un esclave du clan des Bras-de-Fer qui est au pouvoir depuis dix ans déjà sur leur île. Tous les dix ans, une Quête met tout le monde au même niveau : tout le monde peut participer tant qu'il passe les qualifications. Faolan a assisté au massacre de sa famille durant le banquet : son père s'est fait dévoré par le clan revenu vainqueur de la Quête, sa mère s'est violée etc, et j'en passe. Beaucoup de séquelles psychologiques ici qu'il faut chercher à interpréter mais avec beaucoup de goût et de réflexion. Torok a "sauvé" Faolan pour en faire son esclave. Il s'amuse à le tourmenter dès que l'occasion se présente mais Faolan veut participer à la compétition. Mais Torok va lui mettre des bâtons dans les roues et participer aux sélectifs sera loin d’être simple : il fait en sorte qu’il soit puni, puis le drogue pour qu’il s’endorme et qu’il finisse enfermé dans une hutte de laquelle il ne peut même pas s’enfuir. Son instinct de survie est le plus fort et grâce à une aide inespérée, il rejoindra les candidats de justesse. C’est à ce moment là que le jeu commence, avec beaucoup de bouleversements pour lui.

Faolan, du fait de sa psychologie brisée, est attachant parce qu'il a déjà tellement vécu, qu'on voudrait qu'il s'en sorte. Mais quand on voit ses pensées, des fois on se demande dans quel sens il va tourner. Il sera surtout en solitaire avec lui-même, devant faire face à ses souvenirs qui veulent remonter à la surface, aux envies qu'il le titille, etc. Il a beau être brisé, on se rendra aussi compte, à la fin du roman, qu’il est plus intelligent qu’il n’y parait, même si c’est un peu tard.

Torok, bien que détestable et qu’il voulait utiliser Faolan comme sacrifice, est son bourreau, mais aussi son modèle, Faolan s’en rendra bien compte. D’autres personnages, bien que secondaire, sont aussi torturée qu’eux. Je pense surtout à Izel, ou Acatla. Les deux femmes qui ont participé aux sélectifs.

J’ai adoré la plume de l’auteur, son style d’écriture. La couverture en elle-même est magnifique. Je dois dire que j’adore les personnages psychologiques. Je recommande vivement ce coup de cœur.

En bref : Un roman psychologique auquel il faut s’accrocher pour comprendre les séquelles des personnages, mais aussi parfois lire entre les lignes pour découvrir le sens caché. Des personnages aussi intéressant qu’intriguant, remplis de torture.

NOTE : 10/10

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