Pour Devlynn, la vie s’est arrêtée le jour de l’accident qui lui a ôté la vue.
Prisonnier de son handicap, il n’éprouve plus la moindre estime pour lui, l’Amérindien incapable de s’approcher d’un cheval sans être terrifié. Il a cessé de se battre, cessé d’avancer, persuadé que plus rien de bon ne pourra lui arriver.
Keith est convaincu du contraire et ne l’abandonnera pas. Prétextant des vacances pour changer d’air, il n’hésite pas à ébrécher la confiance de son meilleur ami en le menant droit vers ses plus grandes craintes.
Coincé au milieu de nulle part, Devlynn devra choisir entre continuer de se morfondre ou réapprendre à vivre. Et la rencontre avec Logan pourrait bien tout changer.

 Attirée comme d’habitude par la couverture, je me suis lancée sans trop savoir à quoi m’attendre de ce roman. Je ressors satisfaite de ma lecture et contente d'avoir découvert l'auteure qui l'a écrit. Tout n’est pas parfait, avec notamment un tic d’écriture qui m’a agacé, mais globalement, je suis contente et j’ai hâte de lire le tome 2 qui vient de sortir car le héros m’intrigue carrément.

 Voilà donc une sympathique découverte que cette romance contemporaine MM mêlant les thèmes du handicap et du racisme sur fond de ranchs américains et d’équitation. Plusieurs de ces thèmes me plaisent, et particulièrement celui des chevaux ayant moi-même fait de l’équitation quand j’étais petite. Je précise que c'est de la romance contemporaine parce que la couverture m'a fait douter. Et comme l'éditeur a déjà fait paraître un texte historique sur un peuple amérindien, j'ai cru au départ que c'était le cas ici. Je ne suis pas déçue que ce soit de la romance contemporaine parce que je trouve que l'auteure a fait un travail fantastique pour ancrer le personnage dans ses origines.

Déjà on sent la volonté de l’auteure de proposer aux lecteurs une véracité dans les faits, les descriptions, la langue et les sentiments des personnages notamment du héros et de sa famille. Devlynn/Wakhan est d’origine amérindienne et il est fier de ses origines. J’adore les passages où le héros utilise la langue lakota, je trouve que ça ancre l’histoire et montre l’attachement du personnage à ses origines. L'auteure a dû faire de multiples recherches pour ce roman. Ça se sent et on comprend très vite que le racisme contre les amérindiens est un sujet qui lui tient à cœur, de même que ces peuples d’Amérique ont une place particulière pour elle. Cet aspect-là du roman est très bien réussi. Je trouve aussi qu’Estel Stark a aussi très bien traité le handicap de Devlynn. La cécité est un sujet que j’ai beaucoup cherché dans mes lectures en étant adolescente. Ici, c’est très bien abordé et l’équithérapie comme moyen d’aller mieux pour le héros me plaît tout particulièrement. Le prologue est très bien réussi et c’était très intelligent de mettre cet évènement car cela nous permet de mieux comprendre le héros.

À la fin du roman, Estel Stark nous écrit que ce texte a mis du temps à être écrit puis publié et qu'il a été retravaillé de nombreuses fois. Je ne sais pas si c'est son premier roman mais tout n'est pas encore abouti ici. Ce n'est pas très gênant, il faut un début à tout mais ça se sent. Pour moi, il y a quelques longueurs dans ce roman et une répétition de certains mots comme le mot « natif » par exemple qui a la fin me faisait me dresser les cheveux sur la tête. Ce n'est pas rédhibitoire mais ça donne une certaine lourdeur au texte.

Ça ne m'arrive pas souvent, mais je trouve que le couple que forme Devlynn et Logan me plaît plus que les personnages individuellement. Je l'avoue Devlynn m'a parfois un peu agacé. Je ne saurais trop dire pourquoi mais je l’ai trouvé parfois capricieux et en même temps, un peu naïf et que ça n'allait pas forcément avec le caractère supposé qu’il est censé avoir. Quant à Logan, il manque un peu d’élément sur lui pour que je puisse totalement m’attacher à lui. Néanmoins, j’ai aimé voir la construction de leur couple et les moments qu’ils passaient ensemble autour des chevaux.

 

En bref : un roman qui a tout pour me plaire avec des sujets tels que le handicap ou le peuple amérindien et qui a réussi à me charmer. Malgré un personnage un peu agaçant parfois, et l'utilisation trop important du mot « natif », c'est une lecture qui m'a beaucoup plu notamment grâce à la construction du couple principal. J’ai hâte de lire le 2 qui est sur un autre couple. 

NOTE : 7 / 10

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