Aelius Acilius Valens a voué sa vie à l’Empire. Imperator renommé et victorieux, ami intime de l’empereur Hadrien, il préfère aux mondanités et à l’hypocrisie de Rome le frisson des combats et l’esprit de corps de la légion.
Si Valens est de ceux à qui l’on obéit, Astreos n’a quant à lui jamais su le faire. Passé de maître en maître, sa dernière rebuffade le ramène dans la crasse des geôles de Servius, marchand d’esclaves de la famille impériale. Lorsqu’il est offert au général Valens, tout indique que l’histoire est en passe de se répéter.
Seulement Valens n’a rien de commun avec ses anciens maîtres. Il n’a jamais oublié que seuls la virtus et l’honor font l’homme.
Ce même honneur qui pousse Astréos à vouloir retrouver sa Grèce natale.
Même quand les dieux ont d’autres projets pour eux.

Ce livre me faisait de l’œil depuis que l’éditeur nous avait dévoilé sa couverture. Avant même la lecture du résumé, je savais que j’allais foncer sur ce livre. J’aime beaucoup les récits dans l’Antiquité et il y en a trop peu en MM. J’ai bien fait de suivre mon instinct de lectrice, c’est un quasi-coup de cœur pour ce roman qui se passe en l’an 120 après J.-C. Je pourrais vous préciser à Rome durant l’an 120 mais en fait, nous allons voyager avec nos deux héros et ça fait partie du charme de cette histoire. Tout était présent ici pour que je passe un super moment de lecture : les caractères bien trempés de nos héros, notamment Astreos, l’évolution de leur relation qui se fait en douceur et surtout dans le respect et un voyage dans la Rome du IIème siècle après J.-C. et j’adore ça ! Risques de spoils bien que vous sachiez que nous sommes dans une romance.

Cette relation entre nos deux héros va se dérouler sur une longue période, de mars de l’an 120 à décembre de l’an 127. J’aime beaucoup ce genre de développement sur plusieurs années. Ça permet de voir l’évolution de personnages et le changement de leur attirance vers la concrétisation. En plus, c’était vraiment nécessaire ici pour sortir des clichés du genre où la concrétisation est toujours trop rapide. C’était parfois un peu frustrant parce qu’un chapitre pouvait se finir et des semaines passées avant le chapitre suivant mais j’ai beaucoup aimé que l’auteure prenne son temps, oui encore ce mot, pour que les notions de respect et de consentement soient prises en compte. D’un, cela créé des frustrations chez les lecteurs mais qui valent le coup et de deux, ça donne une dimension plus saine à l’histoire. Bon, vous me direz que ça ne fait pas très crédible et vous auriez raison. Astreos est offert à Valens en cadeau comme esclave de plaisir mais même si on est dans une histoire dans la Grande Histoire, un peu de respect, ça fait du bien. J’en ai un peu marre des viols à longueurs de romans comme c’était le cas à un moment. Donc on met de côté l’aspect historique juste pour ça. Et puis, on va espérer que tous les généraux et puissants de la Rome antique n’étaient pas tous des salauds sans honneur pour reprendre la notion du titre.

Cela m’amène donc aux deux personnages. Comme je le disais plus haut, Astreos est un esclave. J’ai adoré comme Maya David l’a construit, il m’a beaucoup plu comme personnage. Ses réactions, ses valeurs, son franc parlé m’ont totalement conquis. J’étais triste pour lui de découvrir comment il en était arrivé là mais ça forme un personnage assez fascinant. Bien que, fascinant est le mot que j’emploierai bien plus volontiers pour Valens. Il aurait tout pour être un barbare sans cœur mais non, il se conduit avec honneur et respect. Un vrai gentleman de la Rome antique. C’était très plaisant à lire. La relation que créé l’auteure est donc belle à lire et à voir évoluer. De même que j’ai trouvé que Maya David sortait des sentiers battus en mettant nos héros dans des situations nouvelles pour le genre d’histoire esclave/maître. C’était très appréciable ! 

 

En bref : une romance historique MM qui restera parmi mes préférées du genre. L’auteure s’en sort très bien grâce à un décor qui bouge et nous fait voyager de Rome à la Bretagne en passant par la Grèce, grâce à des personnages qui m’ont fait chavirer par leurs valeurs et leurs caractères et enfin grâce à un amour fort et beau à découvrir. Une réussite qui me laisse présager de futures belles découvertes littéraires et historiques si j’en crois la passion de Maya David pour l’Histoire. Bravo ! 

NOTE : 9.5 / 10

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