date de parution : 20 janvier 2022
374 pages
prix : 21.50 €
Altaïr, fier Alpha et fils du Vali, revient après des années de guerre, à l’Alcazar, où l’Oméga qui hante ses pensées vit depuis toujours enfermé dans le harem de son père.
Pour Tolal, Oméga déchu du sérail du Vali, la vie n’est qu’une succession de déception, ou les Alphas usent et abusent de leur pouvoir sur lui et sur son corps.
Il est las et ne croit plus en rien, jusqu’à ce qu’Altaïr lui fasse relever les yeux.
L’attirance qui les lie est dévorante, mais Altaïr devra prouver à Tolal qui n’est pas comme les autres Alphas, car les blessures du passé ne sont pas encore cicatrisées.
Entre complots, passions et instincts, les deux hommes devront affronter l’ambition avide du Vali, mais aussi sa cruauté, pour réussir à trouver, peut-être le bonheur.
Cette chronique contient des spoilers.
Je commence tout de suite par vous dire que ce roman peut choquer certain.e.s lecteur·rice·s. J’aurais presque mis des trigger warnings au début du livre - même si les chercheurs sont partagés quant à leur utilité. Mais j’ai moi-même été dérangé par certains aspects de cette romance, ce qui m’a gâché mon plaisir. J’aurais aimé qu’il y ait les mots « violence, viol, torture » avant de commencer à lire. Oui, l’autrice n’y va pas par quatre chemins. Ça ne sera pas toujours tendre, je préfère le signaler.
Pour les amateurs de MM, le type de roman que je m’apprête à vous chroniquer ne vous sera pas inconnu car c’est un genre assez connu dans le monde de la romance gay. Pour les autres, bienvenu dans un roman omegavere avec du mpreg. Je sens que j’en ai perdu certain.e.s. Kesako que tout ça ? Omegaverse est une histoire dans lequel vous trouverez des Alphas, des Betas et des Omégas. Ce sont des termes que vous connaissez si vous lisez de l’urban fantasy avec des métamorphes ou si vous vous y connaissez en vrais loups. Ici, point de transformation mais des instincts qui dominent carrément les caractères des personnages. Les alphas vont donc dominer, les bêtas vont suivre les ordres et les omégas doivent se soumettre aux Alphas, mentalement mais aussi physiquement. Je schématise mais en gros c’est ça. Cela implique des comportements instinctifs et dans les omegaverses, sous-genre de l’érotisme, des comportements instinctifs lié au sexe. Vous aurez donc dans les omegaverses des scènes de sexe détaillées et c’est le cas ici.
Autre définition, le Mpreg ou Male pregnancy, signifie qu’un personnage masculin peut enfanter. Je ne vous fais pas de dessins.
L’omegaverse et le mpreg sont des genres que j’aime bien lire même s’ils me posent parfois questions. Je me suis lancée dans celui-ci grâce aux réels que l’autrice a créé sur son Instagram et qui donnent trop envie. Nous sommes dans un Orient fantasmé dont on sent la chaleur à chaque page. J’ai beaucoup aimé le décor de l’histoire. Alors pourquoi j’ai moins aimé que d’autres lectures sur ce thème ?
L’autrice a choisi de mettre un de ses personnages dans un harem. Qui dit harem dit esclave sexuel. Tolal est un esclave sexuel. Il n’a aucune liberté et est soumis au bon vouloir du Vali, chef de la contrée, du harem et père du second héros. Tolal est soumis par sa condition d’esclave et par sa condition d’oméga. Le Vali est totalement détestable et il est responsable de mon stress durant ma lecture. Oui parce que cette lecture m’a laissé dans un état épouvantable de crainte, de peur et de tension notamment durant certains passages où malgré mes prières, personne n’arrêtait le temps et la scène qui se déroulait sous les yeux des lecteurs (enfin pas totalement mais on sait ce qui se passe ou s’est passé). Et c’était insupportable. Cet état a ensuite joué sur mes émotions et m’a empêché de prendre du plaisir à ma lecture.
Là où d’habitude les écueils dans une relation mettent du piment, ici, ça n’a été que de la crainte pour l’intégrité physique et mentale de Tolal qui a dominé mon ressenti. En plus l’arrivée d’Altaïr dans la vie de Tolal ne va pas faire que du bien. J’ai donc eu du mal à m’attacher à ce personnage. Bien qu’il ne soit pas méchant et qu’il ait un très bon fond, je n’ai ressenti aucune empathie pour Altaïr. Oupsi.
Néanmoins, je vous rassure, à partir d'un moment la situation s'améliore. Et très vite le sentiment de crainte s'estompe et mon stress a diminué. Il y a aussi un retournement de situation à la toute fin du livre qui m'a beaucoup plu. Toutefois, et c'est très bizarre, je ne pensais vraiment pas que mes émotions pouvaient impacter mon ressenti sur une lecture. « Le harem de l'alpha » en a fait les frais. Mon sentiment général sur cette lecture ne reste que le mal-être que j'ai ressenti alors que tout n'est pas négatif dans ce roman. Je vous conseille donc de lire d'autres chroniques sur ce livre ou alors de vous lancer tout en ayant pris en compte que ce roman peut malmener les petits cœurs de lecteur.
En bref : Ce roman est bien écrit et j’ai été contente de découvrir la plume de cette autrice française. Néanmoins, je ne ressors pas totalement charmée de cette lecture notamment à cause de la violence de certains passages et surtout, je n’ai pas eu le coup de cœur pour ce couple malheureusement. L’omegaverse est un genre assez particulier qui ne peut pas plaire à tout le monde. Ici, ce n’était pas ça mon problème puisque c’est un genre que je lis déjà mais plutôt la violence de certains passages qui m’a laissé stressée et tendue. Je n’ai pas aimé cet état et ça m’a empêché de m’attacher à Altaïr et à Tolal. Les petits cœurs sensibles comme moi soyez avertis et pour les personnes qui aiment bien, tentez et dites moi votre impression.
NOTE : 6 / 10
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J'en entends pas mal de bien !
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