date de parution : 11 mai 2023
336 page s
prix : 8.60 €
Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C'est là que survit Rouge, rejetée à cause d'une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu'il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d'autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s'engager dans les bois afin d'y rejoindre l'inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s'en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n'est jamais revenue...
Un récit où le merveilleux se mêle à l'horreur et où l'innocence se dilue implacablement dans le sang.
Un conte sensible, sombre et envoûtant qui ne cherche à épargner personne, et surtout pas son lecteur.
Évolution de la ligne graphique de la collection " Électrogène "
Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C'est là que survit Rouge, rejetée à cause d'une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu'il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d'autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s'engager dans les bois afin d'y rejoindre l'inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s'en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n'est jamais revenue…
J’ai toujours aimé les réinterprétations, les appropriations et les détournements. Ainsi, j’ai toujours été féru de dystopies, de mondes parallèles et autres décalages en tout genre. Mon appartement en est un parfait exemple. Alors quand Karline a dit que ce livre irait à Gwehnaelle j’ai posé mon véto.
D’abord parce que personne ne s’appelle décemment Gwehnaelle avec un H perdu au milieu et ensuite parce que j’ai dit à Karline que c’était cette même aberration orthographique qui lui piquait ses bichocos.
Toujours est-il que je me retrouve devant un bouquin dont la couverture ne rend qu’à peine la noirceur des lignes qui figurent sur ses pages. Prenez du Tim Burton, du Guillermo del Toro et rajouter un peu de fait « d’hivers » glauques et vous percevrez ce dont je vous parle.
Les sujets abordés sont divers dans ce livre mais tous ont un point commun, la faiblesse et la médiocrité humaine et le contrepoids est faible dans ce livre. Pas trop faible, mais faible de la façon la plus réaliste et tristement humaine. Vous pourrez lire ceci et quatrième de couverture: Exclue et persécutée… Et cela ne rendra qu’une idée bien trop vague de la réalité subie par cette enfant, Rouge. Les raisons les plus viles assoient cet état de fait, des raisons bien plus viles en sont à l’origine et pourtant… Pourtant on comprend, on ne cautionne pas certes mais on comprend.
Il y a aussi le côté aventure qui pourrait rappeler American McGee's Alice pour certains connaisseurs. Une aventure sombre, emprunte de malsanité tant physique dans le Bois Sombre que morale au gré des rencontres de la jeune femme, comme une gangrène qui pourrit et corrompt tout.
Je crains de trop en dire mais sachez que ce n’est pas un livre que l’on lit au soleil sur la plage mais plutôt dans les coins sombres à l’abri des rayons diurnes. J’ai aussi apprécié l’utilisation d’un vocabulaire suranné qui rajoute à cette impression de distance. Cela se passe loin et il y a longtemps. Mais cela se passe t il si loin et il y a si longtemps que cela ?
Les rares choses qui m’ont posé problème sont la fulgurance de certains changement et quasiment sans raisons. Je conçois que l’autrice ait voulu témoigner la violence de la chose mais cela semble parfois « gratuit » et j’ai du mal à y souscrire. Plus encore, cela a contribué à ne pas me faire adhérer et m’attacher plus que ça à certains personnages.
Quoi qu’il en soit le livre outrepasse aisément ces légers défauts par ses qualités.
En bref : si vous voulez du malaise, de l’écœurement et quand même une ch'tite lueur au bout du tunnel, lisez ce livre. Il le mérite. Mais tout de même dites nous si Rouge ne vous a pas fait l’effet de faire partie de la Famille Ingalls. En cela que cette innocente gamine cumule tous les malheurs et toute la guigne des monts gris à elle seule… Et si j’allais caillasser Madame Oleson ?
NOTE : 7,5/10
Un conte sensible, sombre et envoûtant qui ne cherche à épargner personne, et surtout pas son lecteur.
Évolution de la ligne graphique de la collection " Électrogène "
Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C'est là que survit Rouge, rejetée à cause d'une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu'il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d'autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s'engager dans les bois afin d'y rejoindre l'inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s'en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n'est jamais revenue…
J’ai toujours aimé les réinterprétations, les appropriations et les détournements. Ainsi, j’ai toujours été féru de dystopies, de mondes parallèles et autres décalages en tout genre. Mon appartement en est un parfait exemple. Alors quand Karline a dit que ce livre irait à Gwehnaelle j’ai posé mon véto.
D’abord parce que personne ne s’appelle décemment Gwehnaelle avec un H perdu au milieu et ensuite parce que j’ai dit à Karline que c’était cette même aberration orthographique qui lui piquait ses bichocos.
Toujours est-il que je me retrouve devant un bouquin dont la couverture ne rend qu’à peine la noirceur des lignes qui figurent sur ses pages. Prenez du Tim Burton, du Guillermo del Toro et rajouter un peu de fait « d’hivers » glauques et vous percevrez ce dont je vous parle.
Les sujets abordés sont divers dans ce livre mais tous ont un point commun, la faiblesse et la médiocrité humaine et le contrepoids est faible dans ce livre. Pas trop faible, mais faible de la façon la plus réaliste et tristement humaine. Vous pourrez lire ceci et quatrième de couverture: Exclue et persécutée… Et cela ne rendra qu’une idée bien trop vague de la réalité subie par cette enfant, Rouge. Les raisons les plus viles assoient cet état de fait, des raisons bien plus viles en sont à l’origine et pourtant… Pourtant on comprend, on ne cautionne pas certes mais on comprend.
Il y a aussi le côté aventure qui pourrait rappeler American McGee's Alice pour certains connaisseurs. Une aventure sombre, emprunte de malsanité tant physique dans le Bois Sombre que morale au gré des rencontres de la jeune femme, comme une gangrène qui pourrit et corrompt tout.
Je crains de trop en dire mais sachez que ce n’est pas un livre que l’on lit au soleil sur la plage mais plutôt dans les coins sombres à l’abri des rayons diurnes. J’ai aussi apprécié l’utilisation d’un vocabulaire suranné qui rajoute à cette impression de distance. Cela se passe loin et il y a longtemps. Mais cela se passe t il si loin et il y a si longtemps que cela ?
Les rares choses qui m’ont posé problème sont la fulgurance de certains changement et quasiment sans raisons. Je conçois que l’autrice ait voulu témoigner la violence de la chose mais cela semble parfois « gratuit » et j’ai du mal à y souscrire. Plus encore, cela a contribué à ne pas me faire adhérer et m’attacher plus que ça à certains personnages.
Quoi qu’il en soit le livre outrepasse aisément ces légers défauts par ses qualités.
En bref : si vous voulez du malaise, de l’écœurement et quand même une ch'tite lueur au bout du tunnel, lisez ce livre. Il le mérite. Mais tout de même dites nous si Rouge ne vous a pas fait l’effet de faire partie de la Famille Ingalls. En cela que cette innocente gamine cumule tous les malheurs et toute la guigne des monts gris à elle seule… Et si j’allais caillasser Madame Oleson ?
NOTE : 7,5/10
Suivez toute l'actualité de Pocket imaginaire sur Instagram
Aucun commentaire