Kink Club #1. Devil de Dana Blue

éditeur : éditions Harlequin collection &H

date de parution : 10 janvier 2024

288 pages

prix : 16.90 €

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La soumission offre les plus étourdissantes des sensations…

Au sein de la communauté BDSM, Devil est un Dom aussi respecté que craint. En effet, il est sévère, exigeant, et n’a aucune patience pour les poseurs et les soumis ne sachant pas ce qu’ils veulent ou désirent. Alors quand son meilleur ami, patron de club BDSM, lui confie Terrence, toutes les conditions sont réunies pour un désastre. Le jeune homme ne connaît rien à leur milieu ni à ses codes, et il porte les lourds traumatismes d’un passé abusif. Pourtant, il suffit que Devil plonge dans les yeux bleus de Terrence pour que son cœur et son corps soient envoûtés par la passion et la sensualité qui ne demandent qu’à être éveillés chez son nouveau soumis. De découvertes en séances encadrées par un contrat aussi strict que sécurisant, Devil et Terrence osent à peine rêver d’atteindre ce à quoi ils avaient renoncé : l’amour…

Née au Canada et passionnée par le genre littéraire de la romance, Dana Blue a étudié la littérature en espérant, un jour, pouvoir en faire un métier. Aujourd’hui, elle est connue sur les plateformes d’écriture en ligne où elle connaît un joli succès en cumulant près de quinze-milles abonnés devenus avides de son univers !

Karline et moi avons été très surprise de voir que l'éditeur Harper Collins publiait une histoire de BDSM, en homoromance en plus. J'ai beaucoup aimé qu'il y ait, au niveau de la 4ème de couverture, une mention des trigger warning du livre ainsi qu'une mention de "hotitude" du texte. Je voulais aussi vous signaler que malgré le fait que le Dom de cette histoire soit désigné comme sadique, j'ai trouvé les scènes de sexe assez softs pour du BDSM sensées être menées par un sadique. Ni trop violentes, ni angoissantes même si ça reste des scènes de BDSM. Ce n’est bien sûr que mon point de vue et personne n'a la même sensibilité mais je vous donne mon ressenti.

Attention spoilers dans cette chronique.
Un de mes péchés coupables, c'est de lire des romans MM BDSM. Du coup, j'en ai lu un certain nombre. Mais j'avoue avoir été très perplexe en commençant cette histoire. Le contexte du passé de Terrence qu'a choisi l'autrice ne me semblait absolument pas compatible avec une histoire autour du BDSM. J'ai même failli arrêter l'histoire tant ça me paraissait inopportun d'associer son passé dans une secte, les maltraitances, et disons le mot, les viols dont il a été victime avec le milieu BDSM surtout en disant que ça pourrait l’aider à se guérir (je précise que le personnage de Terrence voit un psychologue pour l’aider). Néanmoins, j'ai décidé de continuer.
Durant toute ma lecture, je n'ai cessé de penser que le passé de Terrence n'était pas compatible avec la pratique du BDSM. Néanmoins, si nous passons cet écueil là, j'ai bien aimé découvrir la relation s'épanouit entre nos deux protagonistes.

Devil, comme un bon DOM qui se respecte, va prendre en compte toute la nouveauté de Terrence sur ce monde. Cela fait des scènes à la fois respectueuses mais sans renier qui est Devil. Si vous n'aimez pas ça, bien sûr, il faut vous abstenir de lire cette histoire. Moi qui aime bien ce genre d'histoire, malgré l'appréhension que ce soit trop dur pour le personnage de Terrence, j'ai trouvé que c'était une histoire assez agréable à lire, et qui ne faisait pas tâche dans les nombreuses lectures de ce style que j'ai lu. Bien sûr, je ne suis pas convaincue par le côté réaliste que pourrait avoir cette histoire. Mais elle tient assez debout pour que je passe un bon moment de lecture.
J'ai trouvé très drôle que l’autrice éprouve le besoin de répondre à ses propres textes. Je m'explique. Une ou deux fois, je me faisais une remarque du style « oui enfin là c'est le manque affectif et sexuel de Terrence qui fait qu'il est tellement en demande », et dans la foulée l'autrice fait dire exactement ça à Terrence. Une autre fois, l'autrice mentionne « 50 nuances de Grey » et j'ai trouvé ça très drôle parce que, il ne faut pas se mentir, presque tous les livres sortis sur ce sujet qui ont pu être publié dans des grandes maisons d’éditions grâce à « 50 nuances de Grey », parce que ça avait marché. Alors bon, les auteurs qui ont fait des recherches savent que ces livres ne sont pas du tout des modèles du monde BDSM et du coup l'autrice le dit, en l’évoquant dans la bouche des dominants de son histoire. Ça m’a fait rire.
En bref : Bien que pas convaincue au départ du parti-pris de l'autrice d’utiliser un personnage avec le passé de Terrence dans une histoire de BDSM, je trouve que l’autrice s'en sort plutôt bien. Ça ne sera pas mon préféré du genre mais il se laisse lire et on peut même s'attacher à ce couple. J’aurais quand même aimé que le temps soit plus long, on ne passe ici qu'une semaine, pour que cela soit un minimum réaliste mais c'est malgré tout une histoire bien sympathique à lire si on aime le BDSM avec des couples d’hommes.

NOTE : 7 / 10

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