date de parution : 29 janvier 2025
380 pages
prix : 19.00 €
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« Ta voix... était tout ce à quoi je pouvais me raccrocher. »
Adriel pensait vivre une journée de travail ordinaire en prenant son poste à la station-service de Lexington. Mais ce matin-là, tout bascule. Lorsque des hommes cagoulés font irruption, braquent la caisse et l'embarquent de force, il se retrouve immobilisé sur la banquette arrière de leur voiture, un sac en tissu sur la tête. Convaincu que sa dernière heure est venue, il s'accroche désespérément à la voix de l'un des ravisseurs, une voix qui lui promet que tout ira bien et qu'il sera bientôt libre.
Relâché enfin, il est déterminé à oublier cette terrible épreuve. Mais très vite, il se rend compte que ce qu'il vient de vivre a laissé des séquelles profondes : ses journées deviennent un enfer peuplé de phobies sociales et de crises de panique incontrôlables.
Un sentiment de colère et d'injustice grandit en lui.
Alors, quelques jours plus tard, quand il reconnaît cette voix qui lui a parlé durant le trajet, il n'hésite pas. Il décide de suivre cet homme et de s'immiscer dans sa vie pour rassembler les preuves nécessaires à son arrestation. Mais est-ce vraiment prudent de côtoyer Zach, cet homme au tempérament calme et rassurant, dont la présence ne l'irrite pas autant qu'il le souhaiterait ? Et si ce dernier n'était finalement pas l'ordure qu'Adriel s'imagine ?
J’ai d’abord accroché à la couverture. Je la trouve mystérieuse malgré le torse nu. La petite phrase d’accroche dessus m’a totalement eu. Et finalement, le texte. Je ressors de ma lecture avec le sourire. Il y a une atmosphère dans ce roman qui me fait penser à mon autrice préférée, Lily Haime. Je ne sais pas si Marilyne Weiss aimera la comparaison mais son histoire possède un petit truc de Lily Haime dans la difficulté que les personnages vont rencontrer pour aller au bout de leur histoire, dans leurs caractères implacables et dans leurs histoires personnelles dures. J’adore les romans avec ces thématiques.
Clairement, on ne part pas du tout du bon pied et c’est trop bien. Dans le genre contrarié, on est en plein dedans. Ça pose des questions, genre syndrome de Stockholm ce que l’autrice énonce à un moment mais ça marche trop bien avec moi ce genre d’histoire. Pauvre Adriel, il aurait mieux fait de rester coucher ce jour-là. Tout part donc d’un braquage et surtout d’une voix. J’aime beaucoup cette idée de voix qui accompagne un désastre pour aider à surmonter. D’ailleurs, j’aime beaucoup quand les auteur.rice.s utilisent les sens. Ici, c’est la voix qui aide à surmonter un traumatisme par exemple. Bon, pas de ©Bisounours dans ce roman, il y a de la violence, des syndromes de stress post-traumatiques et de la vengeance. Mais l’amitié puis la proximité peut tout changer non ? Les secondes chances ça existe non ?
Adriel est le grand frère par excellence qui pallie aux difficultés de sa mère a élevé sa sœur. Je l’ai trouvé touchant. Il m’attendrit dans sa façon de vouloir protéger sa sœur. La vengeance ne lui correspond pas du tout comme caractère mais vu le traumatisme qu’il vit au début de l’histoire, on peut comprendre qu’il n’arrive pas à passer outre quand il reconnait la voix d’un de ses ravisseurs. J’ai aimé ce rebondissement et le défilé de l’histoire grâce à la voix. Improbable sûrement mais un peu romantique non ? Bon rien de romantique au début mais je vous assure qu’on y vient. Je ne trouve pas que nous soyons dans un slow burn ici. L’autrice avance son histoire parfaitement pour moi. Aucun temps mort, une juste vitesse pour que ça paraisse crédible.
Les sens ont une vraie place dans ce roman. D’abord la voix puis la vue. Je n’en dirais pas plus mais j’ai beaucoup aimé que cette thématique apparaisse chez Zach. Zach, lui, est un personnage plus compliqué. Il me plaît dans le sens où j’aime sa façon de vouloir aider ses amis, de prendre soin de sa sœur mais les méthodes sont discutables. Néanmoins, il a un grand cœur et j’ai beaucoup aimé le voir tomber amoureux de Adriel. Les écueils qu’ils traversent forgent des sentiments forts qui me plaisent.
En bref : J’ai été conquise par ce roman. Nous avons ici des personnages déçus par la vie, dont le début d’histoire est marqué par la violence mais qui arrivent à s’en sortir l’un avec l’autre. Pour aimer cette histoire, il faut apprécier que l’amour puisse naître à des moments improbables et accepter que tout peut arriver en amour. Ça matche totalement avec moi et Maryline Weiss s’en sort très bien avec cette thématique de l’amour peut tout guérir. Les écueils sont là mais les personnages sont de belles personnes qui font parfois des mauvais choix. La vie quoi ! Mais ici, l’amour, la tendresse et l’amitié triomphe et c’est beau.
NOTE : 8.5 /10
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